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Plus de 20 municipalités de Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne vont suspendre leur adhésion au le Syndicat des eaux d’Ile-de-France (Sedif) : objectif commun, s’organiser pour faire venir l’eau chez leurs habitants sans recourir à une DSP

 

Regarder Jusqu'à la dernière goutte -Les guerres secrètes de l'eau en Europe

https://www.arte.tv/fr/videos/072486-000-A/jusqu-a-la-derniere-goutte/

 

Télécharger La gestion publique de l’eau : mode d’emploi

Plusieurs opérateurs publics de l’eau français, membre du réseau européen Aqua Publica Europea, viennent de produire un guide à destination des élus et des citoyens. Basé sur l’expérience accumulée par ces opérateurs, le guide a pour but de faciliter le retour à la gestion publique de l’eau lorsque le service a été délégué pendant plusieurs années au privé, ainsi que d’optimiser la gestion des régies déjà existantes.

 

 Le Guide de la Gestion Publique de l'Eau

 «Oui, il est possible de revenir en régie publique pour gérer l’eau. Au village ou à la ville, à grande ou petite échelle, les solutions techniques, juridiques, administratives et financières existent. À chaque fois la pertinence de la gestion publique par rapport à la gestion privée est confirmée.»

 

Regarder'Water Makes Money'

Tout comme l’air que nous respirons, l’eau est un élément indispensable à la vie. Pourtant, l’or bleu reste en proie aux intérêts économiques des entreprises multinationales obsédées par leurs profits. Dès qu’une commune cherche à remanier sa gestion de l’eau, les deux plus importants groupes mondiaux de l’eau se disputent le marché. Ensemble, ils constituent un oligopole qui pèse sur toute la surface du globe. En France, par exemple, ils approvisionnent près de 80% de la population. Conséquences : hausse vertigineuse des prix à la consommation, baisse de la qualité de l’eau, manque de transparence souvent lié à un climat de corruption. Ainsi, les entreprises multinationales s’accaparent la distribution de cet élément vital et créent ainsi une alchimie déroutante : elles transforment l’eau en argent ! Mais, à l’instar de Paris, des collectivités se soulèvent pour inverser la tendance...


Le droit à l’eau et à l’assainissement’ - L’Académie de l’Eau

 

'D Comme Droit à l'Eau' - Fondation Danielle Mitterrand – France Libertés 

https://www.france-libertes.org/fr/produit/d-droit-a-leau

 

Embrun, Une Gestion Exemplaire de l’Eau

Depuis 1957, la ville d’EMBRUN (Hautes Alpes) était sous contrat d’exploitation avec VEOLIA (ancienne Générale des Eaux).

Cette gestion a été reprise par la commune (régie personnalisée), depuis le 1er janvier 2008.

Depuis, les communes de Baratier et Crévoux ont rejoint cette régie. Pour la candidature de celle de Châteauroux, une réflexion est en cours.

Le réseau d’Embrun alimente environ 6800 habitants et jusqu’à 20 000 habitants en haute saison. Il bénéficie de trois sources et d’un forage, qui est utilisé seulement si le débit des sources est insuffisant pour satisfaire la demande des abonnés.

Le renouvellement des compteurs intervient tous les 15 ans.

L’objectif de renouvellement du réseau est de 1,5 % par an mais, depuis 4 ans, il a atteint 2,25 % par an.

Le premier adjoint au Maire précise : « Nous réparons nous-mêmes les canalisations ou faisons appel à des entreprises de génie civil ». Car les fuites ont un impact à la fois sur l’environnement (en fragilisant les sols), mais aussi sur l’économie (coût).

Le rendement des réseaux est très important : « C’est le rapport entre l’eau consommée et l’eau distribuée. Il est contrôlé par un système de télésurveillance. Dès qu’une fuite est détectée, des agents se rendent sur le terrain pour intervenir rapidement ».

Un service d’astreinte est organisé 24h/24, 7jours/7. La régie s’appuie sur 6 employés.

Il faut souligner que cette bonne gestion a permis de diminuer le montant de la part fixe de 20% au 1er janvier 2014 (elle est passée de 44 à 36 € par an). Le montant de l’eau consommée est de 83 centimes par mètres cubes.

L’eau est un bien précieux et l’affaire de tous. Entretenir le patrimoine, c’est aussi exprimer une solidarité avec les générations passées et futures.

Extrait du dossier « Les enjeux de la gestion de l’Eau »

Revue Travaux Publics et Bâtiments du Midi

6 juillet 2016

 

 

L’EAU =  Objet de la convoitise des multinationales

Dans la revue TRAVAUX PUBLICS et BATIMENTS du MIDI (juillet 2016), Sylvain BOUCHER, président du Pôle Eau à vocation mondiale, brigue la mainmise sur « le marché de l’eau, qui représente plusieurs milliards d’euros ».

En qualité d’ancien haut fonctionnaire, il a intégré VEOLIA Environnement en 2007. Il est actuellement directeur de la Délégation France et des collectivités publiques du groupe VEOLIA, et Président du Pôle Eau à Vocation Mondiale, regroupant une filière spécialisée, autour d’un pôle de compétitivité, « pour anticiper et répondre aux attentes d’un secteur en forte évolution ».

Il s’agit, pour cet organisme, d’identifier des idées d’innovations dans des laboratoires, des PME ou grandes entreprises et d’orienter ces derniers vers des financements (Fonds interministériels, ADEME, Régions, Fonds européens), afin que ces projets se réalisent.

Pour cela, il propose de créer un marché, et donc des emplois, une aide à l’exportation et une filière en terme de compétences, de formations et de veille. Il encourage les entreprises à participer à des salons internationaux, ou des rencontres thématiques, pour la promotion de leurs produits et la mise en valeur de leurs compétences scientifiques et technologiques, à même de traiter efficacement le grand sujet de l’eau.

Ainsi, des relations se sont tissées avec la Grande Bretagne, la Corée du sud, la Région Catalogne … mais aussi, le ministère français de la Défense …

« L’Europe commence à être bien équipée. Il y a donc une réelle nécessité à regarder ce qui se passe dans d’autres parties du monde (Moyen Orient, Australie, Chine, Etats-Unis, Amérique Latine…), parce que les entreprises françaises ont aussi beaucoup de choses à apporter à ces marchés ».

Ce sont donc des centaines de milliards d’euros à récupérer dans le monde.

Les métiers de l’eau recouvrent en fait une définition très large, qui va bien au delà de la production d’eau potable et de l’assainissement (par exemple, les process de chimie de l’eau). Le marché français est évalué à 12 milliards d’euros.

« Il y a un siècle, en France, des gens mourraient en buvant de l’eau souillée. Aujourd’hui, fort heureusement, ce genre de situation n’existe plus. Le niveau d’exigence est très élevé et peut être présenté comme un modèle pour d’autres pays ».

« 78% des productions industrielles mondiales dépendent de l’eau. On voit bien ici une des incidences de l’eau sur le cycle de vie à l’échelle planétaire. D’où la nécessité d’anticiper des logiques de gestion à la fois des ressources et des risques, notamment ceux liés aux changements climatiques. Là aussi, les métiers de l’eau peuvent apporter des solutions durables ».

Cet article est significatif du désir des grandes multinationales de s’approprier les ressources en eau et de se présenter comme les seuls experts (incontournables) en capacité de conseiller, de former, de gérer la distribution d’eau potable ou non…

Où sont la puissance publique et les Services Publics ?

Aucun intérêt pour les dirigeants des pays et le pouvoir démocratique que leurs ont donné leurs électeurs.

Aucun intérêt pour les populations, autre que d’en faire de gentils consommateurs solvables.

Aucun intérêt pour la gestion écologique de l’eau, bien commun de toute l’humanité, qu’ils s’accaparent… au bénéfice de leurs actionnaires.

 

Heureusement, certains, comme l’URUGUAY, résistent et les ont mis dehors…

Pour l’ADUES, rédigé à Salernes le 12 septembre 2016

 

 

QUAND LE NON-ENTRETIEN TOURNE AU DELIT DE FUITE

Les économies d’hier et d’aujourd’hui risquent de coûter cher demain, d’autant que les pertes augmentent et s’accumulent, en France, comme dans la région PACA.

Le président de la Fédération du BTP du Var, tire la sonnette d’alarme.

«  Il n’y a plus suffisamment d’investissements au regard des besoins, sachant que les réseaux ont été posés en majorité dans les années 70 et que les collectivités locales ont l’obligation d’agir en la matière, au regard de l’inventaire des réseaux d’eau et d’assainissement, réalisé fin 2013.

Sur la base de cet inventaire détaillé, imposé par la Loi Grenelle 2, touchant les linéaires de canalisations, l’année ou la période de pose, la catégorie d’ouvrages, les matériaux utilisés, les diamètres de conduits, des informations cartographiques…, elles sont censées établir un plan de renouvellement. Or, sur la base du rythme actuel, à savoir 0,6 % par an de réseau renouvelé, il faudra 170 ans, pour remplacer une canalisation dont la durée varie de 30 à 60 ans ! »

Et ce n’est pas tout : « Compte-tenu des retards qui s’accumulent, les gaspillages d’eau augmentent, atteignant 36 % de perte d’eau potable en moyenne dans la région (en 2013), ce qui est considérable et remet en cause la sécurité de l’approvisionnement (et donc la santé publique) ».

« Il devient donc urgent de contrer l’attentisme et le pessimisme ambiants, liés à la baisse des dotations de l’Etat, et de lutter efficacement contre les réseaux fuyards ».

En outre, la Loi NOTRE (Nouvelle Organisation Territoriale de la République), rend, à partir de 2020, la compétence de l’eau et de l’assainissement obligatoire pour les EPIC (Etablissements Publics de Coopération Intercommunale) à fiscalité propre, avec pour conséquences le transfert, depuis les communes et les petits syndicats, des recettes et des dettes. Des décisions d’investissements aussi.

Le temps est donc compté pour les maires et les présidents de ces syndicats, de décider rapidement des améliorations à réaliser, avant que ces choix leur échappent pour intervenir à un niveau supérieur. Pour cela, il existe des solutions de financement, notamment auprès de l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse.

De quoi dépasser les stratégies de financement au compte-gouttes…

 

Extrait de l’article « Quand le non-entretien tourne au délit de fuite »

Travaux Publics et Bâtiments du Midi

6 juillet 2016 

 

Pour une gestion économe de la ressource en eau.

L'eau est une ressource abondante en France, comparativement à de nombreux autres pays. Cependant, dès qu'un déficit de pluviométrie se prolonge sur plusieurs semaines, les tensions d'accès à la ressource apparaissent.